L’histoire de la Maison Bleue racontée par l’un de ses Papas !


Edouard

Edouard / Crédit photo : Claire Gaby

Nom : Edouard
Surnom : Doudou
Activité(s) principale(s) : Communicant pour les associations et les structures promouvant les alternatives
Caractéristiques singulères : yeux de chat et énergie débordante
Phrase fétiche : « Toujours plus « 


Nous sommes mardi, il est 23h.  Il se tient là, à moitié allongé sur le canapé du salon, fatigué par cette journée de 16h où je l’imagine courir entre 2 projets et des réunions associatives/militantes. “Il” c’est Edouard. Il a été désigné lors de notre dernière réunion de coloc comme la personne par qui commencer cette série d’articles. Et même si, initialement, nous avions prévu un moment plus formel, l’occasion était trop belle. J’attrape un crayon et une feuille pour écrire, vite de préférence, et il se motive pour passer sous ma plume.

C’est ainsi qu’à la lueur du plafonnier, entouré de 2 autres de nos colocs, dans le cadre très intimiste et chaleureux des soirs de semaine, Edouard délaisse son ordi et son côté couche-tôt pour se prendre au jeu des portraits. 

Je commence par lui demander de me re-raconter l’origine du projet, ce qui l’a poussé à réaliser cette utopie.que-puis-je-faire

Il m’explique que c’est avant tout dû à une volonté de vivre la résilience, de challenger sa zone de confort et d’avoir une vie plus écologique. Ces yeux pétillent et ses mains parlent pour lui quand il me raconte comment le projet a émergé. C’était suite à l’exemple de Luc et Nathalie, un couple d’Avenir climaticiens* qui se préparaient à la résilience en 2013. Avec CAL (Charles-Adrien, de son nom complet), l’autre initiateur de la Maison, ils se sont lancés.

En retraçant le récit de la Maison, Edouard m’apprend qu’en janvier 2015 il y avait une première équipe de colocs. Une maison avait été trouvée en avril à Antony, sauf qu’au moment de signer le bail beaucoup d’entre eux se sont désengagés, investis dans d’autres projets, n’en laissant que 3. Il m’avoue avoir eu peur d’un nouvel échec, mais être toujours partant pour bâtir la résilience. C’est un juin qu’ils finissent par trouver Maison à hauteur de leur espérance, coloc et proprio** compris. Le Maison Bleue sous sa forme actuelle était née et ces 8 premiers habitant.e.s*** partis pour une aventure humaine, écologique, et sociale.

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Au début, ça n’a pas été évident puisqu’il a fallu trouvé la bonne formule. Le “vivre ensemble” n’était pas l’objet principal de la coloc pour Edouard. Pourtant cette dimension est rapidement devenue primordiale. Il me décrit avec plein d’enthousiasme – même à cet heure tardive Edouard trouve de l’énergie pour communiquer sur ce qui le passionne 🙂 qu’ici, la vie en communauté a chamboulé tout ce qu’il avait d’ancré en lui et qu’il présumait immuable. Il est passé par une phase de redéfinition du “vivre ensemble”, du “partager”, de l’“équité”, s’acheminant de plus en plus vers cette nouvelle façon de vivre, celle à laquelle nous aspirons tou.te.s, ou tout du moins celle vers laquelle tendent les habitant.e.s de la Maison Bleue.

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La discussion dérive un peu sur la prochaine crémaillère [ndlr: en fait cette discussion portait sur l’organisation des 1 an de la Maison], l’organisation de l’événement, du fait qu’il demande a ce qu’on arrête de dire “crémaillère” et qu’on invitera peut-être Patricia, notre voisine du dessus. Et quand je le questionne sur l’avenir de la Maison et le sien, il me rétorque “Vers encore plus”.

Avec ses yeux pétillants, Edouard se lance dans la description de son projet de vie slow life, du fait qu’il souhaite continuer à tester des solutions et à mieux appliquer les préceptes qu’il prône au quotidien. Il m’avoue toutefois que son cerveau est pour l’instant trop encombré de listes de tâches à faire, d’horaires de boulot, etc. Il se rend compte du chemin qu’il a à parcourir, du fait qu’il n’est pas encore prêt. Néanmoins, Edouard sait qu’il foncera sans hésitation le moment venu. Il agit. Et c’est peut être cette phrase qui décrit le mieux Edouard : “il agit”. C’est une personne entière, un pro-actif agitateur agissant.

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Nous discutons encore un peu, de façon plus informelle, quand il me lance “tu pourras dire que le chat saute sur moi et que c’est très perturbant”. Sur ces bonnes paroles, Edouard part se coucher : demain il se lèvera tôt – généralement vers 6h – pour redémarrer une autre journée folle, entrecoupée de réunions, de veille climatique et d’engagement associatif.

Article écrit par Jay.

 

P.S : A tou.te.s les connaisseu.r.se.s d’Avenir Climatique, OUI, Edouard aime la bière et l’escalade !

*Les Avenir Climaticiens sont les membres de l’association Avenir Climatique dont une part non négligeable des colocs fait partie.

** Ce sont les propriétaires de la Maison qui lui ont trouvé son nom, en référence à la chanson.

*** A l’heure où j’écris cet article nous sommes 11 colocataires.